Coco Chanel et Arletty, deux indomptables aux personnalités si différentes, ont en réalité un point commun fondateur : l’Auvergne. Et aussi l’indépendance, car elles ont dû être autonomes très tôt, l’une et l’autre séparées de leurs proches.

Le Couvent du Bon Pasteur dont l’oncle d’Arletty était prêtre et où elle a passé ses jeunes années, lui donnera une auto-discipline qu’elle s’imposera toute sa vie. L’orphelinat d’Aubazine imprimera la sobriété et la majesté de son architecture dans l’imaginaire de Coco Chanel, qui a inventé un style intemporel, construit et pur. En regardant le clocher de l’orphelinat, qui passe de l’octogone au carré par un gradin de pierres, on a une curieuse impression, qui rappelle singulièrement le bouchon du Numéro5.

Toutes deux apprendront un métier, pour être indépendantes et chacune à leur manière, bousculeront les codes : Arletty qui a fait le cours Pigier, a travaillé un temps au Ministère de la Justice comme sténo-dactylo, puis est devenue brièvement mannequin chez Poiret avant que Paul Guillaume, marchand de tableaux ne lui conseille de faire du théâtre. Coco Chanel devient retoucheuse dans une arrière-boutique de rubans et chante le soir au Grand Café : elle rencontre Etienne Balsan, fils d’industriel fortuné, qui deviendra son pygmalion et l’introduira dans la société.

Toutes les deux auront un rapport d’égalité avec les hommes, en avance sur la société de l’époque et préfèreront rester libres ; séduisantes, séductrices et intelligentes, elles rencontreront des hommes déterminants pour leur carrière et connaîtront un grand amour qui se terminera tragiquement, ce dont leur force personnelle leur permit de triompher.
« Je n’ai pas été élevée, je me suis élevée » : laquelle des deux a dit cela, difficile de le deviner. Une remontée dans le temps documentée, sensible et inédite.
Ce documentaire sera diffusé le lundi 24 avril à 23h35 sur France 3
Crédits photos France 3
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