J’aime le bon vin, mais ne suis pas très à l’aise pour me gargariser en public avec, ni pour le recracher dans un bassinet, aussi rutilant soit-il. Et ne parlons pas du champagne. Lorsque je rencontre Jacques Vivet, il m’accueille dans son école de dégustation pour profanes, amateurs éclairés et érudits.

Le lieu est plaisant, juste à côté du Luxembourg, avec une arrière-cour arborée très agréable, et une salle de dégustation baignée de lumière du jour, mais Jacques Vivet m’explique que l’une des séances de dégustation les plus étonnantes de sa vie a eu lieu dans les caves du Musée du Louvre et je comprends que le lieu fait aussi partie du moment.

Je découvre aussi que le vin nous tient un langage, que l’on perçoit en regardant sa couleur, en l’écoutant, en respirant son parfum et en le goûtant. Déguster quelques vins, en faisant appel à chacun de nos sens, en notant nos impressions prend plusieurs heures, et offre un moment convivial, agréable et culturel. Moment ludique aussi, lorsqu’il s’agit d’appliquer la méthode dite SIP-SAP, sans idée préconçue et sans a-priori, dans une pratique à l’aveugle, avec l’étiquette cachée.

« Un préjugé n’est rien d’autre qu’une erreur qui a pris racine » et cela vaut pour l’art de déguster le vin, comme dans la vie.

Le Petit Traîté de la Dégustation de Jacques Vivet aux Editions Bartillat >>
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