J'ai dialogué avec Laurence M., passionnée d'Ailleurs, de Chine et du Tibet
Laurence aime l'Asie, depuis toujours. Après une enfance dans l'île de la Cité, elle se convertit au bouddhisme à 19ans.
Parcours atypique pour cette femme hyper sensible, aux yeux bleus grand ouverts, amoureuse des meubles chinois et tibétains qu'elle qualifie de "vivants" : "ils ont une âme" dit-elle en souriant.
D'abord mannequin, elle monte ensuite un journal avec l'un de ses frères tout en pratiquant assidument la montgolfière.Elle rencontrera Charles Dollfuss, qui fut le premier européen à traverser l'Atlantique en ballon dirigeable, le Graf Zeppelin. Elle intègre ensuite une compagnie aérienne comme personnel navigant et assouvit sa passion des voyages au quotidien. C'est vers l'Asie que se tournent son coeur et ses rêves et c'est l'Asie qu'elle propose de rencontrer dans son univers de meubles pièces uniques dont chaque objet est pétri d'authenticité. Normal, c'est elle-même qui est allée les chercher.
"J'ai été élevée au milieu de meubles somptueux et j'ai toujours aimé le bois : c'est vivant. Les meubles anciens sont plus intéressants, ils ont un vécu. C'est au cours de mes nombreuses retraites et voyages au Tibet que j'ai commencé à tisser un réseau de connaissance sur place et j'ai appris le Tibétain, c'est plus facile que le chinois. Là-bas, je me déplace de village en village, je rencontre les gens et je tombe sur des pièces et mobiliers magnifiques, que mes interlocuteurs n'auraient pas montré à n'importe qui.
Ce qui m'intéresse, quand un client entre dans ma boutique, c'est dialoguer avec lui et lui raconter l'histoire du meuble qui l'intéresse. Chaque meuble est une rencontre. Je propose principalement des armoires et des buffets, c'est le plus fréquent. Certaines pièces ont plus de 100ans. Rien n'est usiné et pour les pièces récentes, j'ai un ébéniste sur place qui travaille de manière traditionnelle et uniquement du bois ancien. Les gens oublient fréquemment leur sac dans ma boutique, ils reviennent quelques instants après en me disant que je les ai fait rêver. C'est sans doute parce que j'aime les autres. Vous voulez encore du thé ?"
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