Cannes, Nice, St-Tropez, Grasse, Menton et Monaco

Cote d'AzurS'il est une région française bénie des Dieux, c'est assurément elle. La Côte d'Azur.

Son nom évoque un littoral d'une beauté rayonnante, des chaînons de montagnes plongeant dans les eaux bleues de la Méditerranée, des jardins luxuriants aux essences exotiques et aux senteurs parfumées, un arrière-pays enchanteur. Un climat privilégié, doux en hiver. Comment ne pas tomber amoureux de ses paysages de rêve, de son soleil, de ses ciels, de ses couleurs, de ses rochers et de ses plages, de ses jardins, de ses pittoresques villages de l'intérieur et de ses reliefs sauvages ? Une incroyable diversité qui de tous temps a séduit. D'ailleurs on l'appelle "la Côte", comme si elle était unique.
La Côte d'Azur est unique.

Son peuplement remonte aux temps les plus anciens de l'homme comme le prouvent les importantes découvertes préhistoriques de la grotte du Vallon et les gravures de la vallée des Merveilles. Les Grecs puis les Romains la colonisèrent comme l'ensemble du pourtour méditerranéen. Elle connut toutes les invasions barbares et celles des corsaires des mers. Au cours de ces nombreuses périodes troublées les monastères durent se fortifier. Les paysans quittèrent les vallées pour la montagne où ils élevèrent des remparts autour de leurs villages. La région fut, au cours des siècles, l'objet de toutes les convoitises des ducs, comtes ou rois de Provence, de Savoie, d'Anjou, de Catalogne et de Sardaigne puis des rivalités entre la France et l'Italie. Rattachée à la France au XIXe siècle, elle porte la marque de l'une et de l'autre. Un indéniable "petit air d'Italie" flotte dans l'air. C'est une des originalités de cette région, un de ses charmes.

Les aristocrates anglais tombèrent les premiers sous le charme de la Côte d'Azur et de son climat, la célèbre Promenade des Anglais à Nice en porte le témoignage. A partir du XIXe siècle elle devint le lieu de rendez-vous de l'aristocratie européenne : la réputation internationale de Nice, Cannes et Monaco était lancée. L'arrivée du chemin de fer amplifia le mouvement à la Belle époque. Au XXe siècle, le littoral de Toulon à Menton voit naître et croître de nombreuses stations balnéaires rivalisant d'attractivité, des plages aménagées avec promenades de front de mer, palaces et ports de plaisance. Une urbanisation allant parfois jusqu'à l'excès. En fait, la Côte a plusieurs visages, il existe plusieurs Côte d'Azur. Celle, légendaire, du luxe, fréquentée par les milliardaires de la planète, celle des artistes, celle du tourisme de masse, des campings, celle des retraités aisés et celle de tout un petit peuple d'autochtones aux origines diverses. L'écrivain niçois Louis Nucera écrivait à ce propos : "Ai-je assez montré les contrastes entre les nuits des frénétiques et la vie des gens simples et humbles, entre les opulentes villas et les vieilles maisons aux murs épais, fraîches l'été, chaudes l'hiver, entre les restaurants des chefs de conséquence et ceux des traditions locales, entre les vastes avenues et celles des placettes dont chaque détail agrée !"

Lieu de rencontre, lieu cosmopolite, la Côte d'Azur n'a cessé d'attirer les artistes. Les écrivains furent les premiers, avec notamment Maupassant décrivant avec style ses attraits. Nombre d'entre eux, français et anglo-saxons, tombèrent amoureux du pays et s'y établirent, Colette, Miller, Fitzgerald, Lawrence (auteur de "L'amant de Lady Chatterley"), Hemingway. Aldous Huxley y écrivit "Le meilleur des mondes". Les peintres furent également très tôt attirés par l'éclatante lumière méditerranéenne. Impressionnistes et fauves y trouvèrent de nouvelles sources d'inspiration, dont Cézanne et Monet. Renoir peignait les oliviers de sa propriété. Signac et Dunoyer du Segonzac le port, le village et les environs de St-Tropez. Les noms de Bonnard, Matisse, Dufy, de Staël, et, après la seconde guerre mondiale, ceux de Picasso, Braque, Léger, Dubuffet, Chagall, sont intimement liés à la région. Le cubisme, le surréalisme s'y épanouirent, comme de nos jours l'art contemporain, en peinture et en sculpture. La région possède de nombreux musées particulièrement intéressants dédiés à ces peintres, à Nice (musées Matisse, Chagall, d'art contemporain), à Antibes et à Vallauris (Picasso), à Biot (Léger), à Cagnes (Renoir), à Menton (Cocteau), à St-Tropez (musée de l'Annonciade), etc. ainsi que des chapelles décorées par Cocteau, à Fréjus et Villefranche.

Depuis ses origines, le cinéma occupe une place importante sur la Côte d'Azur. Les tournages ont largement utilisé ses paysages pour les décors naturels offerts, la lumière généreuse et parfois les personnages, méditerranéens hauts en couleurs. La liste des films tournés dans la région, en extérieur ou dans les anciens studios de la Victorine à Nice, est interminable. Quelques oeuvres marquantes : "Les visiteurs du soir" et "Les enfants du paradis" de Carné, "Et Dieu créa la femme" de Vadim, qui lança Brigitte Bardot. La Nouvelle vague y débuta. "Pierrot le Fou" de Godard, avec Belmondo, fut tourné à Porquerolles. "Le masque de fer" de Decoin, avec Jean Marais, à Sospel. De même que de nombreux films de Pagnol, avec Raimu et Montand. Acteurs et vedettes de la chanson - Gérard Philippe, Jean Cocteau, Jean Marais, Yves Montand, Jean-Paul Belmondo...- prirent pour habitude de se retrouver sur la Côte d'Azur incontournable lieu de rendez-vous mondial annuel du 7ème art avec le prestigieux Festival de Cannes.

Cette côte est souvent comparée à un jardin d'Eden, étagé face à la mer, protégé des vents du Nord et des gelées. On y trouve toutes les plantes du bassin méditerranéen, chênes-lièges, pistachiers, oliviers, figuiers, eucalyptus, cyprès, mais aussi orangers, citronniers, et de nombreuses espèces tropicales, palmiers dattiers ou des Canaries, des plantes grasses, ficoïdes qui s'accrochent aux murailles, figuiers de Barbarie et autres cactus, etc. La douceur du climat a favorisé la culture des fleurs, oeillets, roses, mimosas, violettes, vendues coupées ou servant à la fabrication des parfums. Grasse est la capitale reconnue de cette production prestigieuse dont l'origine remonte à la corporation des parfumeurs-gantiers qui prospéra dès le XVe siècle. Les précieuses essences naturelles sont extraites des pétales de rose, jasmin, fleur d'oranger, mimosa, géranium, lavande, thym, des feuilles de violette, etc. Malgré la concurrence récente des parfums de synthèse l'activité conserve une place importante dans l'économie locale.

Les massifs boisés des Maures et l'Estérel offrent des paysages à couper le souffle où se succèdent caps, baies, isthmes, promontoires rocheux, îlots ; les porphyres rouges de l'Estérel ajoutent l'originale touche de couleurs à des paysages tels qu'aurait pu les dessiner un peintre. La côte offre ses belles plages de sable fin. Au fond d'une magnifique baie, se niche St-Tropez, petite ville au caractère provençal devenue un mythe. C'est également au fond d'une belle rade, très bien abritée que sont nés un port et une ville qui ont connu un incroyable destin maritime et militaire, Toulon. La ville fut le théâtre d'événements historiques importants. Sous la Révolution, le jeune général Bonaparte y gagna sa première bataille contre la flotte anglo-espagnole qui occupait la rade ; au cours de la seconde guerre mondiale, la flotte militaire française bloquée dans le port s'y saborda pour ne pas tomber entre les mains de l'armée allemande. Toulon fut également, aux XVII et XVIIIe siècles, le port où étaient conduits les galériens condamnés politiques ou religieux. Quand les galères furent supprimées, les galériens devinrent des bagnards, employés aux durs travaux d'entretien de la rade.

Face à Hyères, la plus méridionale et la plus vénérable des stations de la Côte, célèbre pour ses palmiers, posées sur l'azur de la mer, les îles de Porquerolles, de Port-Cros et du Levant, de véritables paradis. La végétation et les côtes sont magnifiques. L'environnement y est fort bien protégé et une réserve naturelle maritime s'étend près de Port-Cros. Entre mer et montagne, la Côte d'Azur offre également de saisissants contrastes. En moins d'une heure on se rend des plages de la côte aux pistes des stations de ski ! Ces Alpes méditerranéennes -qui culminent à plus de 3000 m dans le massif du Mercantour- sont compartimentées par les hautes vallées du Var, de la Tinée et de la Vésubie, les gorges du Loup, remarquables terrains d'excursion et c'est entre Nice et Menton, que la chaîne montagneuse plonge le plus abruptement dans les eaux, protégeant la célèbre riviera des vents du Nord.

Un des charmes de l'arrière-pays niçois ou varois, est d'aller à la rencontre des pittoresques villages perchés. Etagés plein Sud au flanc des montagnes ou accrochés à des sommets tels des nids d'aigles, ils ont conservé leur caractère authentique. Vieilles habitations à arcades, escaliers, placettes, fontaines, rues pentues enjambées par des arcs, portes cloutées, on découvre les détails représentatifs de l'habitat d'antan et le matériau de base, la pierre. Partout présente. Pour construire les remparts de défense contre l'envahisseur, bâtir maisons et églises, creuser citernes et fontaines, paver ruelles, places et terrasses, sculpter les statuettes des saints protecteurs qu'on plaçait dans des niches en façade des habitations. Désormais le tourisme local y prospère et des boutiques font revivre un artisanat ancien, céramiques, poteries d'art, verre soufflé, étoffes provençales.

Terre de tourisme par excellence, la Côte d'Azur propose un calendrier festif exceptionnel, parmi lesquels le Carnaval de Nice et la Fête des citrons à Menton. On conte qu'à l'origine le carnaval était un gigantesque charivari en l'honneur des vieux couples remariés et qu'au lieu de confettis et de pétales de fleurs on s'expédiait des oranges pourries et des oeufs ! De nombreuses fêtes puisant leurs origines dans une tradition locale ou une production connaissent un grand succès, corso du mimosa, fête des roses, du jasmin, de l'olivier, de la châtaigne, des baguettes d'olivier, du raisin, des "cougourdons" (courges séchées et peintes), de la poterie, des pêcheurs, Noël des bergers. Les offices de tourisme fournissent toutes les informations sur ces diverses manifestations, de même qu'ils proposent des circuits de découverte et des itinéraires à thèmes.

La cuisine est à l'image du pays, ensoleillée. Colorés et animés, lieux privilégiés pour qui veut s'offrir de bons moments et d'excellents ingrédients pour la cuisine, les marchés fleurent bon l'ail et les plantes aromatiques. "Le poisson vit dans l'eau et meurt dans l'huile" dit un vieux dicton provençal. L'ail, l'huile d'olive et les aromates sont les trois éléments de base de la cuisine et la spécialité locale restr l'aïoli, mayonnaise à l'huile d'olive et ail pilé. Elle accompagne de nombreux plats de viande, poissons (rouget, loup ou baudroie), hors d'oeuvre et soupes de poissons (bourride). Quant aux plantes aromatiques qui permettent de varier à loisir les saveurs des plats, ce sont les -pacifiques- armes secrètes des cuisiniers. Fariboulette, estragon, thym, genièvre, basilic, sauge, marjolaine, fenouil, sarriette, etc. leurs noms chantent comme les préparations culinaires dans l'assiette.

Comme en Provence, la bouillabaisse figure en bonne place dans la gastronomie locale. Le pistou (soupe de légume ailée) représente le plat familial ainsi que la fougasse, galette parfumée à la fleur d'oranger, servie en dessert. La cuisine niçoise possède depuis toujours ses propres spécialités qui lui valent une solide réputation : salade niçoise, pissaladière, tourte aux oignons et olives assaisonnés avec une sauce aux anchois, soca, crêpe de farine de pois chiche, poutina, marinade d'alevin en salade, pain bagna, le sandwich local, etc. La Côte qui fait rêver sait aussi chatouiller agréablement les papilles des gourmets. Nulle part mieux qu'ici on peut parler d'art de vivre...

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